Le Léviathan d’Airain
Dans les brumes d’un ciel de nuage de cuivre,
Où sifflent les vents d’outre-mer,
Glisse un vaisseau que nul ne livre
Aux lois du temps ni de la mer.
Son ventre fume, son cœur respire
Un souffle chaud, presque humain ;
D’acier battu, d’ombres et d’ires,
Il fend l’éther au goût d’airain.
Des roues crantées dansent aux vergues,
Des pistons grondent sous le pont,
Et des hélices, comme des gorges,
Chantent un vieux blues de plomb.
À son gouvernail d’ivoire noir,
Un capitaine au long manteau,
Œil de quartz et bras-mémoire,
Navigue entre rêve et chaos.
Il fuit les routes trop droites,
Préfère les cieux inconnus,
Où les étoiles sont des ardoises
Qu’il griffonne d’un mot perdu.
On dit qu’un jour, dans la tempête,
Il atteindra la fin du monde,
Là où la vapeur devient comète,
Et l’univers, une horloge ronde.
Inspiration par IA
